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                                                  Avant                    Apres

e 15 Novembre    : Notre drapeau bahamien (le maritime est un peu différent du national) n'a pas très fière allure devant ce peu de vent. Depuis West end, nos escales ne furent pas très palpitantes, à part le fait de naviguer sur 2m d'eau limpide, où chaque ridule de sable est visible. Ce n'est qu'une dizaine de miles avant Elbow cay(Abaco)que nos yeux reprirent espoir! Les arbres se hissaient un peu plus haut, les plages s'étaient poudrées d'un blanc lumineux, et la mer arborait son bleu turquoise....Hope town est une baie protégée, surplombée par son phare(1864) qui chaque soir est allumé manuellement par un monsieur bien tranquille. Plusieurs mooring  (dont les prix ont grimpés à 20$)sont disponibles dans cette baie fermée. Le long du petit chemin bétonné, école, église, poste, dépanneur, et un petit centre de plongée.   

                                                                    

                          

                                                                             Intérieur du phare...  

Le 17 Novembre : Un brin de navigation(15nm) nous mène à Little Harbor. La baie est  charmante mais étroite, et le pub à Peter au pied de la plage y ajoute sa note rhumée . Une dizaine de mouillages sont disponibles(15$).Visite intéressante de la fonderie(où ils utilisent la technique de la cire fondue pour créer des bronzes)ouverte par Rodolph Johnson, un artiste des années 70 et reprise depuis par son assistant .

                                                                     

Le 19 Novembre : En route vers Port Royal(53nm), deuxième visite des dauphins. Sous nos coques, 4000m et le bleu profond de l'océan . Les côtes d'Eleuthera sont un peu tristounettes. La baie fermée de Port royal est désertique(plus pour longtemps!).En face du mouillage(sable et algue),une maison en ruine (dont les murs semblaient entretenus), avait un air de décor d'Indiana Jones (sans les singes).

                                                                                                           

Le 20, 21 et 22 Novembre :Une dépression s'annonçant pour le 21, nous avons continué vers le sud de l'île .Deux Barracudas péchés. Mer turquoise. Après 9h de navigation, nous entrons à Cap Eleuthera, une marina dévastée, en cours de reconstruction... Le paysage n'invitait en rien nos appareils photo, mais c'est là que nos premières noix de coco furent décortiquées, bues et mangées!Les quais étant mal abrités ce fut trois journées bien ballottées, et tellement que l'école se fit sur le dur!

                                             

Le 23, 24  Novembre: Le Nord Est s'étant installé plus longtemps que prévu, ce fut une nuit de plus dans notre superbe marina !En fait notre séjour aura durée le temps d'une pose de toit sur deux condos...Départ vers Highbourn Cay sous voile, exalté par un résidu de Nord Est. Le pain au four, hublots fermés, 4h30 plus tard, nous plongions dans les eaux des Exumas! Un peu plus de relief, d'arbre, de plage, et de requins...comme le requin citron(inoffensif), et 3 requins nourrices à l'entrée de la marina( dépanneur bien fourni, à prix "bahamien"!).

                                               

Le 25 Novembre : Pour l'anniversaire de Claire et de Laura nous mettons les voiles vers l'île de Norman Cay, ancien repère de trafiquant; notre premier lagon où un vieux DC3 gît par 3m de fond. Le rythme de vie ralentit tranquillement. Les enfants prennent soin de limiter leur consommation d'eau et de lumière. Yann s'est résolu à nager autour du bateau mettant ainsi toute son imagination au placard. Première plongée sur épave. Une troupe de sergent major (les jaunes rayés noir) m'accompagne pour une visite guidée. Le dessalinisateur nous offre tous les deux jours un "cru Aupaluk" de premier choix.

                                       

Le 26   Novembre : WardericksWell Cay : parc national...interdit de pêcher! Les poissons nous narguent autour du bateau. Le baracuda du coin mesure 4ft(1m50), et il parait que quelques requins citrons(les gentils!) rodent dans les parages. Sur l'île plusieurs sentiers, de petits palmiers, des trous "cracheursd'air", des oiseaux, des lézards, peu de coquillage, et la suite à découvrir. A l'acceuil, des films à louer, des livres, et Internet disponible(10$).

                                                 

Le 27, 28 et 29 novembre : Ma foi, on est pas mal ici! Dehors le vent continu de s'égosiller à 20kt et plus. Dessous les poissons(des bons a manger..)viennent de nuit comme de jour participer à la vaisselle. A coté, une belle patate de corail offre gîte et couvert à de nombreux locataires dont les faces nous sont de plus en plus familières. Le soir, pendant que franckie s'arrache les ongles à mettre le site web à jour (du haut de la cabane),petit moment de lecture, tranquille....... ...jusqu'à ce que les moustiques lancent l'attaque. Demain, c'est juré on sort les planche.

                                   

Le 29 et 30 Novembre : Toujours un bon vent d'Est 25kt, les planches sont sorties de leurs housses humides... La présence de hauts fonds et le peu de bateau au mouillage rend le lieu propice à la glisse.

                                                                             

                             

 Les chiffres du mois de Novembre : fabrication de pain(500g) tous les deux jours, budget de 1400$ can (incluant douanes et réparations), toujours une bouteille de gaz par mois, un gros sac de poubelle par 10 jours, une anode et quelques litres d'eau distillée pour les batteries.

 Le 1er et 2 décembre : Le fait de ne plus avoir de télévision, ni vraiment de jeu vidéo incite à la lecture. Claire déjà bonne lectrice avale les lignes et Yann à notre grand étonnement se laisse plonger avec plaisir dans les aventures de "La cabane Magique" . Heureusement, les livres circulent de bateau en bateau, renouvellant les styles. Après cinq jours magnifiques à Warderick well, cap sur Staniel, où plus précisément Big Major Spot, la plage aux cochons sauvages! Voir les patates de corail durant la navigation devient plus facile, ainsi que l'estime des profondeurs.

                                              

Le 3 et 4 Décembre : Et voilà Georgetown ! Le "Hurricane hole"est déja pris par une dizaine de bateaux, et autour un vingtaine ont établi leur campement...Devant la plage de l''hôtel "Higgins Landing" des grands parents(Stocking Island) , nous jetons nos deux ancres pour une dizaine de jours.    

Georgetown : on ne peut pas dire que cette ville est du charme, tout y est un peu en fouillis, mais on trouve de tout : deux épiceries, un magasin bateau, une banque qui délivre des dollars US ou Bahamien, du propane, Internet pour 15$ la semaine,une office de tourisme,des machines à laver(pas toutes très travailleuses!), du diesel  à 3,5$ le gallon...

                                                          

La majorité des bateaux sont installés le long de Stocking Island. Toute une microsociété y est organisée, mais ce n'est que le début de la saison; pour l'instant au programme : volley-ball à14h(juste au moment de la sieste!)

                       

 Sur l'île de nombreux chemins sont tracés et cet après-midi(vendredi 9), sous des nuages gris poussés à plus de 30kt, nous avons arpenté le "Treasure trail" afin d'humer les éclats de mer.

                                  

Depuis, le vent ne nous a jamais abandonné...molissant parfois à 20kt, ce qui donna l'occasion de sortir planche et  kitesurf. Mais au vent c'est ajouté des nuages et de belles vaguelettes toutes amusées de cogner les coques! Mardi 13, dernière expédition en annexe sur Georgetown. Bouteille de gaz, rhum, huile moteur...Les grands-parents s'étant envolés vers Miami il est aussi temps,  pour nous de partir vers d'autres mers, le Winward passage... la Jamaïque(estimée le 17).

Le 15, 16, 17 décembre :  La nuit est tombée, il ne reste que deux points verts et rouges sur cette mer devenue noire. Une bonne houle nous embarque dans une sorte de train fantôme. Il est 23h, levant les yeux, le walkman sur les oreilles, le ciel étoilé devient notre télévision tout programme. Orion commence le show à l'est  avec Sirius et Aldébaran ;vers minuit, coté nord la Grande Ourse nous rappelle nos anciennes latitudes...Au matin les côtes de Cuba se dessinent, assez imposantes. Dès le lever du soleil, la température ne lâche pas le 32°, et vent arrière, les courants d'air se font rares. Un mal de mer se gliss tranquillement dans nos estomacs (moi et Claire). Seau d'eau, douche, bras et jambes écartés...c'est quand qu'on arrive! Heureusement tout a une fin et à 25NM de Port Antonio la vision des montagnes de verdure qui s'élèvent à plus de 2000m nous redonne le sourire!14h30, au quai de la marina(très sympa avec piscine, Internet, 0,75$/ft), c'est la ronde des papiers à remplir pour l'immigration et la santé. Le bateau est tout en fouillis.

Le 18,19,20,21,22  décembre :                

Port Antonio : le site de la marina est grillagé. Passé cette limite, la ville de Port Antonio grouille; voitures, piétons, poules, chèvres,odeurs de cannabis mêlées aux épices, enfin un peu de vie(comparé aux Bahamas)! Les regards sont souvent chaleureux , parfois trucideurs. Port Antonio fut  belle, mais personne semble ne l'avoir aimé assez pour en prendre soin .Sur la place de la poste, où une horloge peine à tourner ses aiguilles, un grand sapin de Noël est en cours d'illumination... ici aussi le Père Noël fait rêver. A droite, sous les notes d'une musique Hip Hop (mais qu'est devenu le reggæ?) une petite rue ouvre sur un marché tout en long :vêtement, fruits,légumes, tee-shirt Bob Marley, création en bois, souvenirs; les vendeurs restent assis, certains jouent aux dominos avec les voisins. On se tape les poings dessous, dessus, devant et avec le pouce en signe de respect et d'amitié mais Yann n'ayant pas encore saisi le mouvement, donne un coup de poing!

                                

Blue Mountain: Vers 8h30 nous embarquons avec notre guide dans un Toyota break. La musique à fond nous fait oublier la particularité de la cette route sinueuse, étroite(comme en Corse) et peuplée de "nid de poule" outrageusement étendus .Après deux heures intenses de conduite(Claire en a oublié son mal de coeur), la forêt tropicale est enfin à nos pieds. Les plantations de caféier(petits arbustes) s'étendent sur les flancs de la montagne entre bananiers et grands pins. Toute une communauté est installée là, la tête dans les nuage, vivant du commerce du café. Notre marche dura 3h30; le début tout en grimpette désespéra un peu nos moussaillons qui néanmoins continuèrent vers le sommet, pour une pause repas avec vue sur la détestable Kingston. Sur le retour, la visite du  "coffee shop" nous appris un peu plus sur la préparation des fèves de café et puis l'expédition  se conclua  magnifiquement par une baignade dans une chute d'eau de la vallée.

                                                       

Traversée Jamaïque-San Blas( 23,24,25,26 Décembre) : quatre nuits de navigation dans une mer des Caraïbes peu conciliante, mais au moins avec 25kt de vent, on avançait...Pas grande activité à bord . Chaque descente vers la cuisine était  mission extrême. Au menu pâtes ou riz,pain, pommes, raisin et coca cola. Pour mettre un peu de piment, la transmission tribord se gonfla le ventre d'eau de mer, les batteries trempèrent aussi et presque jusqu'au cou, un gros tronc heurta notre bâbord et pour mettre une fin triomphale à cet épisode, la drisse de grand voile se brisa laissant dégringoler toute la voilure dans un fracas...                                                           

                                                                                                                   

 

Carnet de Voyage